Clopes addict!

Curieusement, alors que j'ai banni, il y a bientôt 3 ans la cigarette de ma vie, il se trouve que depuis quelques semaines, mes envies de m'en griller une me reprennent.

Non bien entendu, je ne cèderai pas mais c'est bien vrai ce qu'on m'avait dit: "un ancien fumeur ne devient jamais non-fumeur et garde toujours plus ou moins enfouie en lui cette envie de fumer".

A ceux qui passent par là et qui fument et souhaitent franchir un jour prochain, bientôt ou plus tard le cap de l'arrêt tabagique, je vous raconte mon parcours de fumeuse.

Au collège alors que mes jeunes amies de 11 ans commençaient déjà à s'enfumer les bronches, je pensais très fort que c'était  un signe de faiblesse,  de manque de personnalité, que c'était pour faire comme les autres et je faisais souvant la morale à ces p'tites nanas et p'tits mecs qui "se la pétaient" avec leur clope, en cachette à la sortie du bahut en leur disant qu'ils devraient arrêter, que c'était ringard etc...et j'en étais profondément convaincue.

Au grand jamais, "je me rabaisserai à faire comme les autres et à fumer parce qu'un tel m'invite à le faire juste comme ça pour goûter, ça non hors de question" et j'ai continué à faire mes petits discours moralisateurs autour de moi.

Pourtant, à 14 ans et demi, alors que ça me démangeait depuis plusieurs semaines (allez savoir pourquoi? peut-être la volonté d'enfreindre les règles pour une fois, s'était imposé dans mon inconscient) j'ai fumé ma 1ère cigarette. A la différence des autres (quand-même),  je l'ai fumé seule comme une grande après m'être renseigné auprès de ma cousine expérimentée lui demandant quelle marque elle me conseillait pour "démarrer" et comment faire pour inspirer la fumer et non pas crapoter, aussi naturellement  qu'elle m'aurait indiqué la marque d'un tampon et le mode d'emploi.

C'est un Royal légère que j'ai choisi et c'est un soir dans le jardin de mes parents que j'ai tiré mes premières taffes. J'ai apprécié de suite cette première cigarette qui avait un effet euphorisant, relaxant très sympa. Et j'ai donc fumé 1 cigarette tous les soirs en sortant du collège. C' était un moment privilégié que j'ai cherché à retrouver ensuite mais en vain puisque la case "réservoir de nicotine à remplir" était déjà enraciné dans mon corps.Puis ensuite, en sortie autos tamponneuses ou autres, j'ai augmenté la dose, fumant cette fois-ci avec les autres et petit à petit autant que  les autres. Mes parents ne s'y sont même pas opposé!

Un jour, en colère après ma mère fumeuse de 2 cigarettes par AN, je lui ai rétorqué avant de quitter la pièce "eh bien d'abord, tu veux savoir, et ben j'fume" ce à quoi elle a réagi en me tendant mon argent de poche hebdomadaire précisant d'un ton autoritaire et avec le sourire "et ce n'est pas pour acheter des cigarettes!".

Quant à mon père, gros fumeur, il m'a dit qu'il ne pouvait rien me dire puisque lui-même fumait et m'a longtemps approvisionné en clopes avec droit de fumer à la maison, ce qui a causé ma perte.

J'ai fumé pendant 8 ans. Sur les 3 dernières années c'était 1 paquet minimum voire 2 le week-end. J'avais même compté un soir dans un bar alors que je m'ennuyais prodigieusement qu'en 30 minutes, j'en avais fumé 6 ce qui m'a affolée. Bronchites chroniques, toux sèche pénible et quasi permanente (très gênant en cours  et  la nuit  ). Plusieurs tentatives d'arrêt de 2 jours ou 2 mois sans succès.

Puis un matin, sans l'avoir du tout décidé la veille mais parce que je toussais encore comme une dingue et venais de très mal dormir, j'ai décidé après mon café du petit déj de ne plus en allumer et depuis plus rien.

METHODES POUR ARRETER DE FUMER :

J'ai eu besoin des patchs pour éviter les maux de têtes et sensations de faiblesse que j'avais eues lors des précédentes tentatives pour le soutien sur la dépendance physique le temps de régler petit à petit la dépendance comportementale-gestuelle.

Inutile de dire que j'ai eu besoin aussi de me défouler plus que de coutume et donc de me remettre au sport.

J'ai fumé des NTB en vente en pharmacie pour conserver le geste les soirs de sorties avec fumeurs où la tentation est toujours plus grande. J'ai cependant arrêté ces "fausses clopes à l'eucalyptus" le jour où aux infos, j'ai appris que c'était tout aussi cancérigène. Il me restait donc les pommes, les chewing gum et autres bonbons sans sucres.

Puis la lecture de la méthode d'Allen Carr que je vous conseille d'acquérir si vous êtes fumeur, ancien fumeur ou proche d'un fumeur. Ce livre ne cherche pas à vous rappeler les méfaits du tabac que l'on connait déjà mais ce qui se passe dans notre lien avec la cigarette et toutes les idées reçues que l'on a sur cette satanée drogue et sur ce qui nous effraie dans l'arrêt du tabac. Ce livre m'a aidé à ne pas reprendre la cigarette et à vraiment me la mettre complètement à dos.

D'ailleurs, il va falloir que je le relise pour me rappeler toutes ces choses qui nous rapellent à quel point c'est fantastique de ne plus être dépendant de la cigarette.

Alors n'oubliez pas que tout démarre avec une décision+une très forte volonté de ne jamais reprendre quoiqu'il arrive.

1-Décidez-le pour vous et notez les avantages à très court terme, moyen et long terme.

2-Faîtes une cagnotte chaque jour ou chaque semaine de la somme économisée.

3-Adoptez l'aide avec la méthode de votre choix mais rappeler vous que Votre détermination sera la seule arme vraiment efficace et comprenez aussi que jamais vous ne devrez fumer à nouveau et tester même 1 seule taffe. Astuce: (Je l'ai encore fait ce soir) Reniflez l'odeur du paquet de cigarettes ouvert. Je sais c'est con mais moi ça m'apaise quand j'ai envie de fumer et gardez en mémoire que cette envie de fumer ne dure pas longtemps.

Bonne Chance...